Si depuis la rentrée de septembre les Salons professionnels ont commencé à rouvrir leurs portes, et si les exposants qui, dans la grande majorité, ont décidé de jouer le jeu pour le plus grand bien de la filière, notamment celle du vrac, il n’en est pas de même du côté du visitorat. En effet, nombreuses sont les entreprises qui ont limité les déplacements de leurs employés pour les raisons qu’on connaît. Même si les sourires reviennent, la moindre déclaration gouvernementale aurait ten- dance à freiner cet élan. Vrac Tech en a fait les frais, puisque la veille de l’ouverture du Salon, le Premier ministre, Jean Castex, demandait la plus grande prudence aux Français.
Dans un tel contexte, le Salon, créé en 2016, et qui une année sur deux joue l’al- ternance avec Le Mans, a été un bon cru. Près de 220 exposants, pour la plupart très en pointe avec les nouvelles technologies et qui disposent d’une offre complète, étaient répartis dans 3 halls en fonction de leurs secteurs d’activité : process, manutention, stockage, pesage, logistique, transfert.
Mais c’est en parcourant les allées et en rencontrant les exposants que nous avons pu véritablement prendre la température de la filière. Si le noyau dur des exposants du monde du vrac était bien présent à Vrac Tech, il est intéressant de constater que de jeunes start-up, telles que Scan & Co, spécialisée dans le relevé 3D par scanner et la modélisation 3D à partir de nuages de points pour l’implantation de machines et d’équipements, ont fait leur apparition. D’autres entreprises ont bien compris les enjeux du vrac et ont décidé de passer un cap en renforçant leurs structures, notamment en ce qui concerne les bureaux d’études et le secteur de la R&D. Il est vrai que face aux demandes de plus en plus spécifiques des industriels, les profession- nels doivent être capables de proposer une offre d’équipements de premier plan, et mettre en avant toutes leurs compétences en matière de services sur mesure.
Ce qui prouve que les échanges entre exposants et visiteurs, même si ces derniers n’étaient pas nombreux, ont été fructueux. Jérôme Muller, directeur de la coordination des services au sein des Transports Lassalle, en est convaincu : « Il est important en tant que transporteur dans le vrac d’avoir un stand ici. Nous en avons profité pour présenter l’activité logistique et le côté développe- ment ferroviaire. Nous avons eu des contacts de qualité et des perspectives de développement avec des clients qui ont de vrais besoins. » De son côté Mathias Elie, directeur commercial France, chez Cetec, concepteur et fabricant de ligne d’ensachage et de palettisation, partage le même constat : « Même s’il n’y avait pas beaucoup de monde dans les allées, je peux vous garantir que les projets étaient bien présents dans les stands, avec des clients qualifiés et pour nous, c’est l’essentiel. » De même pour Cheveux STMM (sauterelles, convoyeurs, lanceurs, projeteurs), entreprise basée dans les Hauts-de-France, était aussi sur place, et son directeur, Alain Cheveux, qui reconnaît l’impor- tance de sa présence sur le Salon : « Vrac Tech est le passage obligé pour les acteurs de la filière du vrac et, surtout, c’est l’occasion de rencontrer nos clients, de les fidéliser, et de partager avec eux leurs problématiques pour leur apporter des solutions ».
Le Salon Vrac Tech, c’est aussi le lieu idéal qu’ont choisi certaines entreprises pour présenter leurs dernières nouveautés. Par exemple, Iserco a mis en avant sa station de remplissage de big-bag avec une évolution de la partie décrochage automatique ; le groupe hollandais Apollo nous a fait découvrir son élévateur à godets pour le convoyage vertical du produit vrac ; Morillon, connu pour ses extracteurs pour produits difficiles, nous a parlé d’Hydracone, une évolution de sa machine à fond plat qui augmente les débits d’extraction et garantie le nettoyage du fond de silo.
Salon de référence dans le domaine du vrac, l’édition mâconnaise de Vrac Tech a accueilli en grande majorité des exposants d’Au- vergne-Rhône-Alpes et du Grand Est, mais aussi des Hauts-de-France et d’Île-de-France. « Même si je remarque que nous avons perdu un peu de visiteurs à cause des restrictions sanitaires, explique Philippe Dutheil, directeur du Salon, j’ai vu que les exposants étaient contents de se retrouver, car pendant 2 ans ils n’ont rien eu. Avec cette 2e édition bourguignonne, je peux dire que la graine qui a été plantée a maintenant germé. Mais il va falloir l’arroser ! » Et des idées pour l’avenir, les organisateurs n’en manquent pas : atteindre les 250 exposants, s’ouvrir à l’international, mais aussi mettre des espaces à disposition des exposants pour que ceux-ci puissent proposer à leurs clients et aux visiteurs des micro-forma- tions sur leurs équipements.
Dominique Roudy
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