La bonne nouvelle de la rentrée pour les céréaliers ? La remontée des cours du blé qui ont gagné 30 % entre la fin juin et la fin août, avec des niveaux jamais atteints depuis avril 2014. « Personne n’avait envisagé une telle hausse », s’est réjoui le président de l’Association générale des producteurs de blé, Philippe Pinta. « Nous attendions cela depuis 6 ans ». En cause, des récoltes décevantes en Allemagne et en Pologne, mais aussi en Ukraine ou en Russie, les deux géants de la mer Noire. « Pour certains agriculteurs, l’augmentation des prix est une aubaine. Mais pour d’autres, l’effet prix ne compensera pas l’effet volume », met en garde Éric Thirouin, le secrétaire général adjoint de la FNSEA. En France, la récolte atteindrait 35 Mt cette année, contre 36,6 Mt l’an passé et une estimation initiale, avant la canicule de cet été, de 38 Mt. Heureusement, pour les céréaliers, la qualité sera au rendez-vous avec un taux de protéines et un poids spécifique au-delà des prévisions. Encore faudra-t-il le vendre : pour la première fois en 2017, le blé français s’est davantage écoulé au sein de l’Union européenne que dans les pays tiers. La récolte catastrophique de 2016 (28,6 Mt) a dissuadé de nombreux acheteurs des marchés traditionnels, au sud de la Méditerranée, à l’heure où la Russie mettait le turbo, tant en quantité qu’en qualité. Deux ans après l’une des pires moissons de leur histoire, les céréaliers français n’ont pas encore atteint le bout du tunnel.
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